« Kaloum Camara génitrice de la structure Culturelle Team K 224, est une combattante acharnée pour le rayonnement de la Culture Guinéenne. ‘’Activiste Culturelle’’ peut-on écrire, pour tout ce qu’elle fait tant sur la toile que sur le terrain, elle a accepté de répondre à quelques questions de notre reporter sur podiumagazine.com… » Entretien.
Podiumagazine.com Bonjour. Peux-tu, brièvement, nous parler de toi …
Kaloum Camara: C’est l’une des choses les plus dures à faire pour moi. Je préfère que l’on se concentre sur mon combat par le canal de Team K 224, c’est ce qui m’importe. Moi je suis une femme discrète malgré tout.
C’est vrai que tu es Guinéenne à la base, mais tu vis en France, d’où est partie ta passion pour la musique Guinéenne. C’est parti de quoi ?
Pour la précision. Je suis métisse mais je pense qu’à mon teint tout le monde s’en doute. J’ai grandi en banlieue parisienne « Seine Saint Denis 93 » à une époque où le rap était pour nous un art de vivre. J’ai un frère professeur de hip-hop qui organisait des concours. J’ai toujours été dans ce milieu. On peut dire que c’est parti de là.
Quelle évaluation fais-tu de la musique Guinéenne en Europe. ..
La Guinée est un puits sans fond de talents dans tous les domaines, la musique, la danse, le Street Art etc……, Le problème est que ça manque de structures organisées et de réelle volonté de l’état de valoriser le secteur Culturel, qui pourtant, pour moi est l’un des ministères les plus importants . La Culture à fait dans le passé de la Guinée une référence africaine pour la danse et les percussions. Je voudrais vivre une époque pareille.
A ton avis qu’est ce qui manque à cette musique pour qu’elle aille de l’avant ?
La reconnaissance du peuple et des institutions. La bienveillance et surtout la solidarité.
Les internautes ont remarqué le respect que les artistes ont envers toi. Pourtant beaucoup sont des rivaux. Qu’est-ce que tu en dis ?
Déjà, cette première phrase me va droit au cœur et je les remercie. Moi, je ne clashe personne. Donc, il n’y a pas de raison qu’on me clashe. Je ne suis pas non plus une rivale pour eux puisque ce que je fais n’est pas à mettre en concurrence. Il y a des différends entre certains auxquels je ne prends pas part. Je ne m’en mêle pas. Ce que je fais, c’est leur apporter mon soutien sans distinction. J’essaie de montrer aux Guinéens/Guinéennes et au reste du monde, le potentiel de nos artistes. Je crois vraiment en eux, je pense que c’est pour ça que nous avons de bons rapports.
Ton club de cœur l’AS Kaloum ne joue plus les premiers rôles en championnat. Comment tu vis cela ?
L’Association Sportive de Kaloum restera le meilleur club au monde. D’ailleurs, si on avait envoyé leur effectif à la CAN d’Egypte, on n’en serait pas là loool. L’Association Sportive du K est un bon exemple qui reflète mon état d’esprit. On n’abandonne jamais un ami ou la famille dans des moments difficiles. On soutient jusqu’au bout parce qu’un jour on est au top, un jour, on est en bas. Mais quoiqu’il arrive on est toujours nous.
Si tu as un message à l’endroit de nos lecteurs vas-y
Chacun doit comprendre que la Guinée est dans l’état ou nous la mettons chaque jour. On peut en faire un pays rêvé. Mais, seulement si on en est fier, si on est patriote. Nos artistes d’abord, c’est nous même d’abord. Cessons de cultiver la médiocrité, cessons de broyer nos talents et on fera de ce pays le pays que nous rêvions que la Guinée soit.
Propos recueillis par
Marco Ibrahim
