« Du 23 février au 2 mars 2019, Ouagadougou, la capitale du Burkina accueilli les 50 ans du FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de la Télévisons de Ouagadougou). Pour sa 26ème édition, cette grande messe du 7art africain a enregistré la participation de la Guinée. Mais, la présence du journaliste et critique de cinéma Marco Ibrahima été très remarqué tant sur ces propres médias, www.podiumagazine;com et www.leconakryka.net que sur les réseaux sociaux.

Avec votre quotidien en ligne www.kolazine.com Il en parle à travers 3 questions que nous lui avons posées »

www.kolazine.com : Pouvez-vous dresser un bilan de la participation de la Guinée au FESPACO 2019

Marco Ibrahim : Merci de l’opportunité. Je dois dire que notre pays, comme je l’ai noté avant mon départ, était, effectivement, sous représenté. Pour le cinquantenaire du FESPACO, les autorités Burkinabé ont mis les bouchées doubles pour que tout soit nikel. De mon point de vue, ce fut une réussite. Ce qui est dommage pour la Guinée, c’est le fait que les réalisateurs ; Moussa Kemko Diakité, Cheik Oumar Barry et Marlon Barry sont membres fondateurs de ce festival. Les deux premiers ont été invités par le FESPACO et le ministère en charge de la Culture de notre pays, de sources sures, les a accompagné. Mais, à l’ouverture de l’événement au stade municipal de Ouagadougou, à aucun moment, on a cité le nom de la Guinée. Parait que le ministre Bantama Sow était invité par le ministre de la Culture du Burkina, mais, il n’est pas venu. La Guinée avait 3 films en compétition, ‘’Le taro du Lion’’ de Aboubacar Gnayssa et ‘’Est-ce Dieu ?’’ de Mariam Cissé dans la catégorie Film d’Ecole de cinéma Africain. Et dans la catégorie court-métrage, Jacques Kolié a présenté ‘’ Les larmes de mon peuple’’. Vous connaissez le résultat, on est rentré bredouille. Aucun trophée. Mais, j’ai, agréablement, été surpris par l’énergie de ces jeunes Guinéens. Car, Gnayssa et Mariam sont des fruits de l’ISAG (institut Supérieur des Arts de Guinée). Et tenez-vous bien. Leurs équipes techniques de réalisation ont emprunté deux taxis de Conakry à Ouaga pour soutenir leurs films. Ils ont eu assez de contacts et ils ont pu se mesurer aux autres. Je peux dire que ces jeunes ont du talent malgré le manque de moyens qui les handicape. Quand j’ai constaté qu’on ne parle pas de la Guinée, je me suis proposé d’écrire des articles que j’aie publiés sur mes médias  www.leconakryka;net et www.podiumagazine.com et des posts sur Facebook pour informer. C’est tout ce que je pouvais faire.

Sur le plan de la critique cinématographique, je suis venu par les soins de la FACC (Fédération Africaine de la Critique Cinématographique). Mon travail a consisté à aller voir des films dans les salles de cinéma selon le programme et à venir écrire des critiques sur les films. Et, surtout à s’impliquer pour l’édition du Magazine Africiné que nous éditions tous les jours. Un magazine de Huit pages gratuit, distribué sur tous les espaces. La FACC est composé de 33 pays de l’Afrique et plus que 300 journalistes et critiques de cinéma qui en sont membres. Toutes les critiques produites sont publiées sur www.africiné.org, un site qui contient plus de 3000 articles de critiques sur le cinéma Africain. Donc, personnellement, je suis allé au FESPACO pour bosser. Voilà…

www.kolazine.com L’Étalon d’Or de Yennenga du Fespaco 2019 a été décerné à « The mercy of the jungle » du réalisateur Rwandais Joël Karekezi

Marco Ibrahim Oui très beau film, il faut le reconnaitre. ‘’ the mercy of the Jungle’’ qui veux dire en Français ‘’la miséricorde de la jungle’’ a été le premier à être projeté  devant les trois chefs d’Etat, le Burkinabè, Roch Christian Kaboré, le Malien Ibrahim Boubacar Keita et le Rwandais Paul Kagamé.

Le film retrace, avec émotion, l’histoire de deux frères qui mènent un combat armé. Mais, face au rapport de force favorable à leurs ennemis, ils choisissent de se frayer un chemin dans la forêt dense… un film qui dénonce les conflits armés en quelque sorte. Le Belge noir Marc Zinga qui, en est l’acteur principal, a eu le prix de la meilleure interprétation masculine….Le réalisateur Joël Karezeki a fait honneur à son pays le Rwanda devant le chef d’Etat, Paul Kagamé. Et, le Rwanda était pays invité d’honneur du FESPACO. On a senti le leadership de leur président…

www.kolazien.com Autres choses à rajouter ?

Marco Ibrahim Bien sûr. Je dois féliciter et encourager le nouveau bureau de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique. Car, après le congrès électif du 28 février à la bourse de travail de Ouagadougou, une nouvelle équipe a été élue. La Sénégalaise Fatou Kiné Sène en est la présidente. Ce qui est une première pour une femme au niveau de la FACC. C’est un mandat de 3 ans. La Guinée, aussi, occupe le poste de la 2ème vice-présidence. Je remercie tous les membres de la FACC qui est, désormais, une grande famille Africaine. Ensuite, je dois remercier Kerfalla Camara KPC, PDG du groupe Guicopres pour son apport considérable. Fodéba Isto Keira qui, à titre individuel, nous a aidés. Sansy Kaba Diakité qui a non seulement , donné un coup de main, mais qui a, aussi,  aidé certains festivaliers Guinéens. Ce FESPACO,  on parlera, encore, très longtemps. Car, malgré le contexte sécuritaire, le Burkina a donné une leçon d’organisation à tous les participants. Donc, vivement 2021 pour le prochain FESPACO.

Propos recueillis par Mamadou Samba Bah  

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