Fraya (24 min., 2022) est une histoire de propriété. Rufus est attaché à son terroir, mais son oncle Alpha a d’autres ambitions pour lui. Une confrontation s’annonce où se joue la question des origines…

Appartenir à un endroit est source d’identité. Mais quel est le terroir de Rufus, ce Parisien d’ascendance ivoirienne ? Travaillant dans l’hôtel de son oncle dans la campagne française, il développe un projet de club d’aviron sur le lac tout proche.
Rufus est bien intégré dans son milieu : tout va bien avec les voisins et il est même en amour avec Malika, une championne d’aviron. Mais voilà que l’oncle Alpha veut exploiter l’héritage de ses parents en Côte d’Ivoire…

Alpha découvrant les nouvelles technologies, le smartphone devient le lien entre territoires. Hugues affirme son attachement au calme, à la contemplation de son environnement, à une vie simple, connectée avec la nature. Son oncle, au contraire, rêve de réussite financière et de tout ce que ça permet. C’est ainsi le vieux qui a des rêves de jeunes et le jeune qui a des rêves de vieux, si l’on s’en tient au cliché habituel !

Alors, qui est déconnecté du monde réel ? Qui est riche de quoi ? Au-delà de la question de l’origine et de l’identité, et même de l’appartenance à un terroir, c’est le monde moderne qui est ici mis en cause, dans sa dérive mercantile et consumériste. Et si la jeunesse nous donnait le bon exemple pour changer le monde ?

                                                 Mariama DIOP (Sénégal)