Comme son nom l’indique, le festival Africlap, qui se tiendra à Toulouse du 20 au 29 août, braque un projecteur sur la production cinématographique africaine contemporaine. Une vaste et excitante proposition.

Le cinéma africain regorge de talents et brasse de thématiques diverses. Miroir d’une Afrique dynamique et créative, cette huitième édition proposera, au Gaumont Wilson, à l’Utopia Borderouge, au Cratère, mais aussi au Muséum d’histoire naturelle et l’Espace des diversités, de prendre le pouls des différents courants cinématographiques qui la traversent.

Une édition 2021 forcément un peu particulière et de transition. « La crise sanitaire nous a poussés à modifier cette édition, déclare Bernard Djatang, directeur du festival. Alors que nous montrons en général 40 à 50 films, nous proposerons cette année une partie de ceux que nous n’avons pas pu montrer l’an dernier et une sélection de films que nous avons projetés lors des éditions précédentes. Il n’y aura donc pas de palmarès cette année et nous avons dû, hélas, renoncer aux projections en plein air sur les allées Jules-Guesde. D’autres « à-côtés » du festival seront eux aussi annulés, mais nous organiserons les samedis et dimanches des rencontres dans la cour du Cratère pour y parler cinéma. »

« Une véritable Nouvelle vague »
Parlons cinéma, justement. Méconnu et pourtant aussi vivace que peut l’être la musique africaine actuelle, le cinéma d’Afrique connaît, selon le directeur d’Africlap, une véritable « Nouvelle vague » : « Une génération de cinéastes, passionnés par les nouvelles technologies, est en train d’émerger, observe-t-il. Ce cinéma porte des messages forts sur l’identité africaine, sur la mémoire, sur les questions environnementales, aussi. Ces artistes livrent un regard sur le monde actuel et nous aident à le comprendre mieux. »

À la lecture des synopsis que propose le site d’Africlap, on voudrait tout voir et de plonger dans cette filmographie foisonnante. Bernard Djatang a retenu quatre coups de cœur : le film d’ouverture, « Tant qu’on vit » de Dani Kouyaté – ce grand conteur, né dans une famille de griots au Burkina-Faso, est d’ailleurs l’invité d’honneur d’Africlap 2021 – ; « La nuit des rois » de Philippe Lacôte – déjà montré aux festivals de Sundance et New York ; « Aza Kivy », documentaire réalisé par le cinéaste malgache Lova Nantenaiana, ancien étudiant de l’École nationale supérieure d’audiovisuel (ESAV) de Toulouse ; et « Tout est lié », de Djo Tunga Wa Munga, une fiction basée à Kinshasa qui a remporté six récompenses aux Africa Movie Academy Awards (dont celui du meilleur film). Cette édition étant un « best of » des années précédentes, on devrait se régaler.

Festival Africlap, du 20 au 29 août à Toulouse. Programme complet sur africlap.fr

Yves Gabay pour africlap.fr