« Comme, presque, toutes les têtes d’affiches du mouvement hip hop de la décennie passée, la rappeuse Anny Kassy s’est installée en France, depuis quelques années. Dans qui suit elle a accepté de répondre aux questions de notre reporter sur l’actualité de sa carrière, sa nouvelle vie de famille… Anny Kassy parle » Interview

Podiumagazine.com : Bonjour  Anny, y’a longtemps. Parles-nous un peu de toi…

Anny Kassy : Bonjour à tous. Oui, il y a longtemps, mais tout va bien chez moi. Je continue mon petit bonhomme de chemin et je profite de la vie avec ma petite famille, mon mari et mes enfants.

Depuis que tu as quitté le pays, est-ce-que tu fais encore du rap ?

Je continue le rap à mon rythme. Puisque, c’est pas très évident avec les enfants. Je travaille, depuis mon arrivée en France, avec un label basé à Bordeaux Tentacules Records . Ensemble, on a sorti mon dernier album Nimba en 2014, disponible sur Youtube . J’ai eu la chance de travailler sur d’autres projets de compilations et de featurings .

Peux nous expliquer les raisons de ton installation en Occident ?

Je vie en France pour la simple raison que mon amour vit là.  Je l’ai rencontré il y’a 6 ans, je me suis mariée lui. Il est l’homme de ma vie. Et c’est avec lui je partage le reste de ma vie.

On voit sur ta page Facebook que tu fais du théâtre non ?


Ça fait bientôt 3 ans que je suis comédienne dans une troupe de théâtre. On fait des représentations 2 a 3 fois dans l’année.

Là où tu vis, est-ce que la musique Guinéenne y est consommée ?

Non pas du tout, à part dans ma maison, où ça raisonne du Momo Wandel Soumah ou du Camayenne Sofa pour ne citer que ceux-là .

A ton avis, qu’est ce qui manque au rap en particulier et la musique en général pour son décollage ?


A mon avis, que ce soit, le rap ou la musique de variété Guinéenne en général, c’est l’originalité et la créativité qu’il faut. Il faut savoir se démarquer des autres tout en restant soi-même. Les artistes Guinéens doivent continuer à développer nos cultures et valoriser nos langues maternelles. Il faut que quelqu’un qui écoute cette musique à l’autre bout du monde puisse être curieux d’en savoir plus sur notre culture.

Tes projets

Je suis en cuisine pour une bonne sauce musicale, toujours du rap. Je suis en studio avec la collaboration de ma maison de production. Je promets faire plaisir aux connaisseurs du hip hop.

Penses-tu rentrer, définitivement, au pays un jour ?

 Un jour oui. J’irais m’installer à Rocony, chez moi, à Koba. Pour l’instant non, j’ai, presque, toute ma vie ici, c’est ma deuxième maison ici.

Un mot pour tes fans…

Vous êtes nombreux à me suivre sur internet ou pas, vous étiez la, depuis mes débuts ou pas, filles ou garçons, jeunes ou vieux. Si un jour, il vous arrive malheur, soyez forts car le lendemain sera meilleur. Merci aux fans. Grand merci à Podium Magazine, à toi, aussi, mon tonton Marco.

Propos recueillis par  Marco Ibrahim
marcoibrahima@yahoo.fr