Le rôle de la Guinée dans les indépendances africaines. C’est le thème d’une conférence-débat tenue ce samedi 5 janvier 2019 au point de lecture du Jardin 2 octobre, à Conakry. L’initiative est de la maison d’édition L’Harmattan-Guinée.
La rencontre a connu la présence de grands intervenants qui ont rafraichi la mémoire à certains et contribué à la culture d’autres, notamment Hadja Saran Daraba, l’ambassadeur Boubacar Diallo, Facély 2 Mara, le consultant en relations diplomatiques et consulaires, Elhadj Mamadou Falilou Bah, l’universitaire Djibril Kassomba Camara et le Pr Thierno Aliou Baniré Diallo.
La présentation du contexte géopolitique en Afrique subsaharienne, le rôle de la Guinée dans l’indépendance d’autres pays, témoignages et perspectives de développement de la Guinée durant les 60 prochaines années ont entre autres meublé le menu.
Les intervenants se sont penchés sur la lutte des héros, comme Almamy Samory Touré, Bokar Biro Barry, Alpha Yaya Diallo, Nzégbéla Togba et Dinah Salifou. Aussi, ils ont rappelé le contexte de création du PDG avec Ahmed Sékou Touré, Saïfoulaye Diallo, Yacine Diallo, Mamba Sanoh qui furent les premiers députés à l’Assemblée territoriale française.
Le survol a également été fait sur ce qui a prévalu à l’accession de la Guinée à la souveraineté nationale suite au non au référendum gaulliste. et qui a opté pour le neutralisme positif.
L’assistance a aussi eu droit à des exposés axés sur l’Union-Ghana-Guinée avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré avant de s’élargir sur le Mali à travers Modibo Keita.
La participation de la Guinée à lutte de libération de plusieurs autres pays n’a pas non plus été occultée des échanges, dont la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud et l’appui au Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et le Cap Vert (PAGC).
Une projection sur les 60 prochaines années a sanctionné les débats. Sauf qu’avant de se projeter dans l’avenir, il convient de comprendre son environnement immédiat. Or, en Guinée, il n’est pas rare de constater que tout ce qu’on consomme ou utilise au quotidien est produit par les étrangers, notamment les biens de production, les moyens de transport. Une tendance sur laquelle il faut méditer absolument pour aspirer à un décollage.