La Guinée, dans les années des indépendances, était l’étoile polaire de l’Afrique sur le plan culturel. Mais au fil des années, cette aura qui scintillait autour de ce patrimoine artistique, s’est étiolée. Faute de moyens, se plaignent les acteurs du secteur.
Pour la relance à l’échelle internationale de cette culture et précisément du cinéma, le Festival de la création cinématographique de Guinée (FECCIG), pour 2021, compte concentrer l’essentiel de ces activités sur la formation et la post-production des œuvres cinématographiques sous le label guinéen.
Les grandes lignes de sa huitième édition ont été dévoilées au compte d’une conférence de presse, tenue dans la matinée du jeudi 8 juillet à la maison de presse de Conakry.
Dans sa communication, Aboubacar Coumbassa, administrateur général du FECCIG, a indiqué que le Festival a été mis en place pour créer un cadre d’échange entre les acteurs du secteur. Ensuite, il a dévoilé : « pour cette 8ème édition, nous avons deux grandes activités qui sont la résidence d’écriture et le concours dénommé Une minute, une violence ».
Pour Ibrahima Bah, directeur artistique du FECCIG, ledit festival sera un tremplin : « les séries locales sont absentes dans la grille de programmation des télévisions nationales et internationales. Cette année, le FECCIG reposera sur le développement de la série télé en République de Guinée… L’appel à projets est adressé aux réalisateurs guinéens résidant en Guinée. Après, trois projets seront sélectionnés et développés sur le mentorat de Mama Kéïta. Et le 30 novembre prochain, ces trois projets seront financés ».
Poursuivant, le directeur artistique ajoutera : « la huitième édition du FECCIG va développer les projets de série et la neuvième va se pencher sur la diffusion des séries locales guinéennes à l’international ».
Partenaire, l’ambassade de l’Espagne en Guinée à travers son ambassadeur Christian Font Caldéron, : « les initiatives faites par le FECCIG collent en partie avec les initiatives à financer par l’ambassade de l’Espagne. Le concours Une minute, une violence rentre dans nos priorités car en Espagne, nous avons développé une politique de lutte contre les violences basées sur le genre et nous le développons aussi dans notre politique étrangère en Guinée.
Représentant le Ministère de la culture et du patrimoine historique, Noel Lamah de l’Office national du cinéma guinéen (ONACIG), a indiqué : « le problème de la production audiovisuelle en Guinée se situe à deux niveaux, la formation et le manque de financement. Et l’édition 2021 du FECCIG va essayer de répondre à ces inquiétudes ».
La Guinée ne manque pas de talent, aux dires de Marie Somparé Directrice générale adjointe du Centre culturel franco-guinéen. Pour elle : « la production des séries est un manque à gagner. Les acteurs et des comédiens guinéens ont un énorme talent et ils ne leur manquent qu’un accompagnement. Notre accompagnement a été motivé par la formation d’une génération de scénaristes qui va nous produire des histoires captivantes ».
Pour information, l’appel à projet lancé ce 8 juillet prendra fin le 20 août. La publication des projets retenus et le traitemenr des projets retenus aura lieu du 4 octobre au 10 novembre.
Quant à la résidence d’écriture, elle aura lieu du 15 au 29 novembre et la présentation sera faite le 30 du même mois.
Alpha Camara pour Génération224