Ce post du 26 mai, encore visible, accuse un homme d’affaires ami du fils du président de « capter les marchés du ministère de la Défense au nom du fils du patron. » L’affaire des surfacturations fait grand bruit au Niger après la diffusion sur les réseaux sociaux d’extraits d’un rapport d’audit sur ces irrégularités. D’après ces extraits, ces malversations portent sur des centaines de millions d’euros.
La justice avait annoncé le 8 avril ouvrir une enquête sur l’affaire qui a éclaté en février. Fin février, le gouvernement avait annoncé qu’un audit demandé par le président Issoufou avait révélé des surfacturations ainsi que des livraisons non effectuées à l’armée, qui combat depuis 2015 les jihadistes dans le sud-est et l’ouest du pays.
Le scandale a d’autant plus choqué l’opinion qu’entre décembre 2019 et janvier 2020, près de 200 soldats nigériens ont été tués dans des attaques jihadistes. Le 15 mars, de violents heurts avaient opposé les forces de l’ordre et des manifestants demandant des sanctions dans ce scandale. Au moins trois figures de la société civile sont encore incarcérées.
Source : AFP |