L’avènement du rap en Afrique, la Guinée a fait une place de choix dans les années 90, grâce à sa sonorité musicale très diversifiée à travers le concours des précurseurs de la première génération: Kill Point, Bill de Sam, Légitime Défense, Hamid Chanana et tant d’autres, ont révolutionné le rap made and Guinea.
Grâce à leur bravoure pour le rayonnement de la culture guinéenne et au respect de l’authenticité musicale, la Guinée s’est hissée au rang des grandes nations du rap, en occupant la 4ème place après les Etats Unis, la France et le Sénégal.
La Guinée est devenue une plate tournante du rap en Afrique de l’Ouest. Les pionniers du genre, aujourd’hui encore salués par la nouvelle génération, ont su se fédérer et porter la voix de la jeunesse.
Aussi avec l’arrivée de la deuxième génération, le rap était au même niveau que la première, ils ont su respecté les traces laissées par leurs ainés, en ce temps, le rap consommer était purement guinéen, engager, militant et contestataire. Ils ont rehaussé le plafond et leur succès fut imminent, la concurrence a permis l’émergence de nouveaux talents dont entre autres : SILATIGUI, Gandal Folly, Pap Soul, Fac Alliance, Hamid Chanana, Raisonnable Djély, Deeg J Force 3, MAS, le Collectif Saga Hip Hop, Methodik, Kharémens et Syn10k. Le compte à rebours commence et le carnet d’adresse bien rempli, la Guinée s’ouvre à nouveau sur les scènes internationales jusqu’en 2006 et 2007.
La nouvelle génération avait tendance à suivre les traces de la deuxième génération mais hélas, ils ont perdu l’authenticité de la musique rap made and Guinea, les choses ont tourné mal, ils se sont retrouvés face à une influence de nouvelles musiques urbaines des Etats Unis, de la musique jamaïcaine (Danch All et Reggae), certaines musiques du continent africain et de la musique occidentale poussent un coup à la domination du rap.
Ce changement de repère a fait qu’on retrouve rares les rappeurs guinéens sur la scène internationale, le pourquoi? Nous dévons nous poser la question?
Vue cette situation alarmante, il est important de se référer au passé pour que le présent soit meilleur, le rap festif est décrier sur la scène internationale par son manquement à son identité culturelle originelle. Se retourner à la source, c’est juste avoir un repère et ce repère, définit le salut du rap guinéen qui se trouve actuellement dans l’agonie.
Le retour à la source permettra au rap guinéen de retrouver son statut de leader sur le continent africain et aussi, renforcera le lien entre les ainés et la nouvelle génération mais aussi, attirera les tourneurs de spectacles, les festivaliers, les mécènes et les diffuseurs de spectacles que malgré les difficultés, l’avenir du rap guinéen est assuré, et son histoire est loin d’être terminé.

AC