UPF, FIJ et RSF lancent un appel aux autorités algériennes à libérer immédiatement et sans conditions le journaliste Khaled Drareni.

Privé de liberté depuis le 29 mars 2020, le journaliste indépendant Khalid Drareni – correspondant de RSF et représentant de l’UPF en Algérie – s’est vu refuser, le 27 mai dernier par la justice algérienne, sa demande de mise en liberté.

Pour avoir revendiqué courageusement son droit d’exercer librement son métier de journaliste, pour avoir osé poursuivre, malgré les intimidations multiples des autorités algériennes, la couverture en toute transparence du hirak qui secoue le pays depuis des mois, Khaled Drareni a été jeté en prison le 29 mars 2020, au plus fort de la pandémie du Covid19.

Il est accusé d’incitation à « attroupement non-armé » et d‘ »atteinte à l’unité nationale ». Des charges très lourdes pour un journaliste dont le seul crime est de faire honnêtement son métier. Ni l’appel du père de Khaled, grand combattant pour la libération de l’Algérie, qui vit très mal l’accusation de son propre fils d’atteinte à l’unité de son pays, ni les appels des confrères en Algérie et dans le monde n’ont eu raison de la détermination et l’acharnement des autorités judiciaires à l’encontre du journaliste.

« L’injustice que subit mon fils est d’autant plus insupportable qu’elle s’accompagne d’une campagne odieuse qui est orchestrée contre lui pour mettre en doute son patriotisme. C’est indigne, c’est ignoble », écrivait, le 31 mars dernier le père de Khaled Drareni dans une lettre adressée au président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Le sort du journaliste Khaled Drareni, jeté injustement en prison, ne doit laisser personne indifférent. Son incarcération scandaleuse est un coup porté à la liberté de la presse.

La Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et l’Union internationale de la Presse francophone (UPF) appellent d’une même voix les autorités algériennes à libérer immédiatement et sans conditions Khaled Drareni.

Les trois organisations professionnelles internationale joignent leurs efforts et sonnent la mobilisation de leurs membres jusqu’à ce que justice soit rendue et que notre confrère puisse retrouver sa liberté et son droit à exercer en toute indépendance son métier de journaliste.

Anthony BELLANGER, secrétaire général de la FIJ
Christophe DELOIRE, secrétaire général de Reporters sans frontières
Zara NAZARIAN, secrétaire générale de l’UPF