Dans les années 90 à 2006, le rap guinéen a connu une création originale, les rappeurs étaient en quête du savoir, ils s’entraidaient et se consultaient régulièrement. Il y avait une concurrence accrue qui dominait le terrain et, être rappeur, ce n’était pas donner à n’importe qui, il fallait travailler et travailler mais aujourd’hui, nous vivons à une facilité sans effort.
A cette époque, le rap était en valeur et avait un repère, il était écouté et apprécié partout, dans les couplets et les mélodies, on retrouvait l’authenticité culturelle de la Guinée, par contre, la nouvelle génération a perdue tout son sens de repère, faute du copier-coller et de l’amateurisme grandissant.
La Guinée était présente dans les grands rendez-vous de la musique à travers les festivals et les rencontres des professionnels du showbiz, grâce aux bravoures des ainés (MC Djol, Bill de Sam, Hamid Chanana, Kill Point, Légitime Défense, Fac Alliance, Gandal Folly, Mifa Guéya, Silatigui, …) qui ont su valorisé le rap made in guinea. En Afrique, seul le Sénégal pouvait se tailler à la Guinée à l’époque.
La nouvelle génération doit se retourner à la source et tendre la main aux ainés, du Sénégal aux Etats Unis, la nouvelle génération s’appuie aux ainés pour grandir et, le résultat, ils sont toujours au top. L’orgueil ne sert à rien, il est temps de donner une bonne image au rap guinéen et cela n’est possible qu’en collaborant et en respectant les ainés.
Nous y reviendrons…
AC