« Cette dame connue pour le combat qu’elle mène pour le rayonnement culturel de la Guinée à travers son concept Miss Guinéa North América dans sa 11ème édition en 2020, Présidente de la Fondation pour le Développement de la Femme Guinéenne, n’est certainement plus à présenter. Détentrice du trophée KPC de la meilleure opératrice Culturelle de la Diaspora 2019 de la 10ème édition du TOP 5 de GUINEE du journal Culturel Podium Magazine, la combattante, Hawa Barry Diallo, toujours sourire aux lèvres, a accepté de répondre à nos questions lors de son récent retour au bercail… »

Entretien

Podiumagazine.com : Bonjour Madame

Hawa Barry Diallo : Bonjour

Pouvez-vous dire, succinctement, qui êtes vous ?

Je suis Madame Diallo Hawa Barry, Présidente du Comité Miss Guinée Amérique du Nord, également Présidente de la Fondation pour le Développement de la Femme Guinéenne.

Lors de la 10ème édition du TOP 5 DE GUINEE de notre journal dont la remise a eu lieu le 14 Décembre 2019 au CCFG, vous avez raflé le trophée KPC de la meilleure opératrice Culturelle de la Diaspora 2019. Quel est votre sentiment ?

Jusque-là, je suis très émue, très contente et très surprise. Quand j’ai appris la nouvelle, je n’ai pas du tout su que j’étais nominée. Personne n’a attiré mon attention et c’est ce qui fait la beauté de ce trophée. Parce qu’au moins, on ne dira pas que j’ai une influence sur la nomination. Je ne savais même pas c’est quoi Podium Magazine honnêtement et quand on m’a envoyé les images du trophée et du satisfécit, je n’en revenais pas. C’est un de mes frères Séné Diallo (NDLR le présentateur très connu de la place) ensuite, Aya Diawara (NDLR présentatrice de l’émission Parade de la RTG) qui a reçu la distinction à mon nom et tout de suite, je me suis dit attend c’est quoi ça encore ? Je suis allé sur Facebook pour vérifier et je me suis demandé mais ça s’est passé quand ? Depuis quand on m’a nominé ? Personne ne me l’a dit. Donc, j’ai bien ressenti, c’était vraiment bien. C’est un sentiment de joie. Car, je me suis dit, finalement, que ce sont des gens qui m’ont, juste, suivi et connu dans le travail que je fais. Et quand j’ai vu la catégorie de nomination, tous des opérateurs culturels qui méritent et qu’on dise que c’est  moi qui mérite ce trophée, cette année, franchement, c’est un honneur pour moi. C’est pourquoi, j’ai même écris sur les réseaux sociaux, j’ai eu beaucoup de prix mais ce prix reste très précieux pour moi. Parce que je n’étais pas au courant, je ne savais pas. C’est venu des hommes de la culture qui ont observé, à distance, ce que je faisais et qui ont apprécié, qui se sont dit que ça méritait d’être reconnu et ça venait de la Guinée, ça reste très important pour moi vraiment. Le trophée porte, aussi, le nom de Monsieur Kerfalla Camara KPC, un mécène qui fait beaucoup pour la Culture Guinéenne. Je suis très émue et vraiment contente que mon boulot soit reconnu au pays…

Parlons maintenant de vos projets.  Miss Guinée Amérique du Nord, quelle est sa particularité pour son 11ème édition cette année ?

C’est une question qu’on me pose tout le temps. Mais, je ne pourrais jamais vous dire c’est quoi la particularité. Il y avait toujours eu des surprises. On a toujours élevé la barre très haut à Miss Guinée Amérique du Nord, je ne pourrais même pas vous dire ce qu’on prépare, encore, cette année comme surprises. Parce que ça vient comme ça, la créativité est là on réfléchit, s’il y a des idées sur papier et avant septembre, on saura ce qu’on doit faire comme toujours depuis 11 ans. Vous aurez de belles surprises comme toujours inch’Allah

Est-ce que vous pouvez nous dépeindre la culture Guinéenne dans votre sphère

La culture Guinéenne à l’extérieur tout comme à l’intérieur, mais, surtout, à l’extérieur où nous évoluons, elle est très importante. Parce que sa promotion à travers Miss Guinée Amérique du Nord mais, aussi, d’autres activités culturelles que nous organisons avec la structure Nimba, nous avons réussi à imposer la Guinée. Vous savez nous dans la diaspora, il y a une compétition entre les pays et souvent les pays arrivent à s’imposer à travers ce qu’ils vendent de leurs pays culturellement. Et pendant, très longtemps, on ne savait même pas c’était quoi la Guinée. Quand on parlait de la Guinée, les gens demandaient, est-ce la Guinée Equatoriale ou la Papouasie Nouvelle Guinée ? On ne savait pas c’était quoi la République de Guinée.  Donc, c’était le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et aujourd’hui, en tout cas, dans l’Etat de Maryland aux Etats-Unis, on a réussi à s’imposer comme le troisième pays culturel. Tout ce qui se passe en événementiel, on est, toujours, sur la liste du top 5 qu’il faut appeler pour participer. Et ça, c’est grâce à cet événement Miss Guinée  Amérique du Nord. Parce que ce n’est pas, juste, un concours de beauté, c’est un ensemble d’événements qu’on fait dans une soirée, la musique, la danse, le textile et tout ce qui s’ensuit… Donc, on vend tout ce qui est représentatif de la Guinée et si vous avez remarqué, on a ajouté le concours des reines mères pour célébrer la femme Guinéenne.  Donc, il y a une reine mère et une reine maintenant depuis quatre (4) ans, on couronne une reine mère. Une Guinéenne qui vend la tradition Guinéenne, qui accompagne la Miss qui est née, peut-être, aux Etats Unis, ou qui est venue très jeune, qui a commencé à oublier certaines valeurs traditionnelles et culturelles de la Guinée. On l’accompagne d’une maman pendant un (1) an qui est, aussi, couronnée comme reine mère. Mais qui prend le temps de lui apprendre la cuisine dans l’année, qui la voit, peut-être, sur les réseaux sociaux en train de faire des choses qu’elle ne va faire, qui l’appelle, qui la conseille au-delà de ses parents. C’est moi qui faisais  tout ce boulot avant, maintenant, je passe cette responsabilité aux  reines mères

Par rapport à votre événement est-ce que vous avez un appel à passer

Tout ce que je vais continuer à dire aux Guinéens qu’ils soient au pays ou aux Etats Unis d’Amérique, merci à tous. En tout cas, tous ceux qui nous suivent de près ou de loin. Ceux qui nous accompagnent. Nos partenaires médias de continuer à nous accompagner parce que ce que nous faisons, c’est vraiment l’intérêt général de la République de Guinée. C’est pour la patrie, c’est pour les enfants de Guinée, pour les jeunes filles de la Guinée et les femmes de Guinée. Donc, je leur demande de continuer à nous suivre. Continuer à nous accompagner, continuer à nous encourager à faire ce qu’on est en train de faire. Parce que c’est un boulot qui n’est pas du tout facile. Et, vouloir reprendre ça à zéro, ça demande beaucoup. Donc, si on a réussi à implanter cet événement et la Guinée à travers cet événement pendant onze (11) années, chaque année avec beaucoup plus de succès, on dit vraiment Dieu merci. Mais, on dit merci surtout au public sans le soutien duquel, nous ne sommes absolument rien. Merci à l’équipe de Podium Magazine.

Entretien réalisé par

Marco Ibrahim et Alsény Cissé