Bob Marley était un chanteur jamaïcain et auteur-compositeur-interprète, né le 6 février 1945 en Jamaïque (à Rhoden Hall, près de Nine Miles dans la paroisse de Saint Ann) et mort le 11 mai 1981 aux États-Unis (à Miami, en Floride) à l’âge de 36 ans. Son nom complet est Robert Nesta Marley.
Bob Marley est le chanteur de reggae le plus connu au monde. Il devînt une légende de son vivant, puis un mythe après sa mort. Il a réussi à faire connaître à la planète entière le mouvement rastafari et la musique jamaïcaine (dont le reggae).
Sa famille
Le père de Bob Marley se nommait Norval Marley et était un jamaïcain blanc (d’origine anglaise) de 50 ans qui travaillait dans la Royal Navy. La mère de Bob Marley se nommait Cedella Marley Booker (née Cedella Malcom) et était une jeune noire jamaïcaine de 18 ans.
Son adolescence et sa période ska (1962)
Adolescent, Bob Marley vit à Trenchtown, quartier pauvre de Kingston. Avec Bunny Wailer et Peter Tosh, il chante des cantiques et succès soul de l’époque, dirigés par leur professeur, Joe Higgings. Bob enregistre ensuite en 1962 son premier titre ska Judge Not. Même si le ska commence à trouver sa place avec son rythme syncopé, l’album ne rencontre aucun succès.
Ses débuts avec The Wailers (1963 – 1965)
Le trio forme en 1963, The Teenagers, jouent du ska et du rocksteady, puis choisissent le nom The Wailers, et en 1964, obtient un contrat de 5 ans. Les premiers morceaux sont produits par Coxsone, producteur jamaïcain qu’il quittera plus tard. Février 1964 voit exploser leur succès en Jamaïque avec Simmer Down. Bob arrête son métier de soudeur.
Son mariage avec Rita Anderson (1966)
Certaines chansons de Marley ont été inspirées par une chanteuse du groupe les Soulettes, Rita Anderson. Il l’épouse le 10 février 1966, avant de rejoindre les USA pour gagner des fonds et monter sa propre maison de disques. Rita jouera un rôle essentiel dans sa carrière. Leur premier fils, Ziggy, naît en 1968.
Découverte du mouvement rastafari (1966)
Marley découvre le mouvement rastafari suite à la visite officielle de Haïlé Sélassié, roi d’Ethiopie, en Jamaïque, en 1966. Le monarque est accueilli comme un Dieu vivant par la foule. À cette occasion, le chanteur adopte la philosophie Rasta qui prône la fierté et une place digne de l’homme noir dans la société.
Rencontre de Mortimer Planno (1966)
La foule rassemblée était venue voir le Roi des Rois. Un médiateur, Mortimer Planno fut nommé pour la canaliser. Ce leader, influent auprès des milieux musicaux en raison de ses enseignements rasta, a beaucoup touché Bob Marley : il le suit depuis le début et lui transmet, à Kingston, une partie de sa culture rasta.
Retour dans son village natal (1967)
Faute d’argent, Bob quitte la ville avec femme et enfants, et retourne dans son village natal pour s’y ressourcer. Les disques se vendent mal et il ne rencontre aucun distributeur professionnel. Néanmoins, il continue à enregistrer, sous son propre label, Wail’n.
Rencontre avec Johnny Nash (1968)
Marley rencontre le chanteur à succès Johnny Nash qui souhaite lancer le style rocksteady aux USA. Ils signent un contrat international avec les disques JAD pour qui Bob écrit de nombreuses chansons inédites. Mais tandis que le succès grandit pour Johnny Nash, Bob attend toujours la reconnaissance. Plus rien depuis qu’il a quitté son ancien producteur, Coxsone.
Retour aux USA (1969)
Sans argent, Marley décide de retourner auprès de sa mère aux USA où il travaille de nuit dans une usine Chrysler. Sa famille l’y rejoint. À son retour en Jamaïque, il fonde les disques Tuff Gong, du nom du ghetto dans lequel il vit, et enregistre des disques avec des musiciens de talent. Mais le succès ne vient toujours pas.
Rencontre avec Lee Perry (1969)
Le chanteur rend ensuite visite à son ami Lee Perry, parti en Angleterre. Ce dernier connaît le succès avec la version instrumentale de The Return of Django et accepte de produire le trio vocal Bob Marley and the Wailers. Il lui apporte même une nouvelle touche et enregistre ensemble plusieurs morceaux connus.
Période sans succès (1970)
Mais malheureusement, le succès n’est pas encore au rendez-vous. Pourtant l’enregistrement de chansons avec les musiciens de Leslie Kong, un producteur jamaïcain établi en Angleterre, semble être sur la bonne voie. Kong a par ailleurs déjà produit les deux premiers 45 tours solo de Bob Marley. De plus, le son et la qualité sont là.
Mort de Leslie Kong (1971)
Or peu de temps après cette collaboration, Leslie Kong décède et le trio ne perçoit pas ses gains. Les artistes continuent les autoproductions pour leur label Tuff Gong et des séances financées par Lee Perry. Ils travaillent sans relâche, mais sans succès. Jusqu’à ce que l’une de leurs autoproductions Trench Town Rock sorte du lot.
Départ pour Stockholm (1971)
En 1971, Johnny Nash fait appel à Marley qui se rend à Stockholm où il écrit plusieurs morceaux et participe à la bande annonce d’un film suédois. Succès explosif pour Nash qui signe alors avec CBS à Londres. Bob Marley signe également.
Rencontre avec Chris Blackwell (1972)
Marley envoie en 1972 au producteur anglais, Chris Blackwell, plusieurs compositions. Ce n’est que neuf ans plus tard que le producteur le repère. Il l’aide alors à conquérir le public rock traditionnel, à améliorer le rendu musical de ses compositions.
The Wailers devient Wailers (1973)
Blackwell pousse le groupe à remixer ses deux premiers albums à Londres. Catch a Fire puis Burnin’ sont publiés chez Island sous le nom de Wailers, en 1973. Après une tournée, Bunny Wailer, puis Peter Tosh quittent le groupe. Bob Marley poursuit seul, avec le trio vocal féminin, The I Three.
Marley rencontre Éric Clapton (1973)
À cette même époque, l’artiste rencontre Eric Clapton en Jamaïque. Ce dernier, avec la reprise de I Shot the Sheriff, relance sa carrière, mais place également Bob Marley au premier plan. Le reggae envahit alors toute la planète.
Natty Dread, son 3ème album (1974)
Avec son troisième album, Natty Dread, Marley réalise, seul, un chef d’oeuvre. Il y ajoute une influence blues et un ton militant suite aux violences perpétrées en Jamaïque au début de l’année 1974.
No Woman No Cry, son 1er succès internationnal (1975)
Y figure le titre No Woman No Cry. Mais c’est la version live qui demeure la plus célèbre et devient son premier succès international. Chanson phare, elle a été très souvent reprise par de grands noms de la chanson.
Marley échappe à la mort (1976)
L’engagement de Bob Marley ne lui apporte toutefois pas que des amis. Il devient également une cible. Le 3 décembre 1976, il échappe à une fusillade juste avant son concert en plein air Smile Jamaica. Blessé, il s’en sort. Sa femme Rita, gravement blessée, s’en remettra.
Début de son exil (1977)
Bob Marley se sent menacé, mais il participe malgré tout au concert. Même s’il craint pour sa vie, il estime qu’il doit jouer et dénoncer ceux « qui tentent de rendre ce monde mauvais « . Après le concert, il s’exile, quitte la Jamaïque en janvier 1977 pour Londres.
Exodus, son 4ème album (1977)
Pendant un an, Marley enregistre une vingtaine de chansons qui seront réparties sur deux albums. Exodus, son quatrième album, comporte les morceaux qu’il estime être les plus innovants. D’un côté, une face militante, de l’autre, une plus légère, et surtout un mixage directement après l’enregistrement. Commence ensuite une grande tournée avec des concerts en Europe.
Découverte de son mélanome (1977)
Mais, en juillet 1977, la tournée américaine est stoppée net. Suite à une blessure à l’orteil, Marley découvre qu’il souffre d’un mélanome malin, une maladie de la peau d’une gravité extrême. L’amputation est indispensable, or elle n’est pas réalisée tout de suite ce qui va entraîner de graves complications.
Sa rencontre avec Cindy Breakspeare (1978)
C’est en 1978 que le chanteur rencontre Cindy Breakspeare. La jeune métisse issue des quartiers aisés fut la seconde jamaïcaine à remporter le titre de Miss Monde. Ils eurent une relation et un fils, Damian. C’est pour lui
rendre hommage que Marley écrit Turn Your Lights Down Low.
Kaya, son 5ème album (1978)
C’est également en 1978, que sort Kaya le cinquième album de Bob Marley and the Wailers, constitué des dix derniers morceaux réalisés durant son exil. Les titres sont plus traditionnels, mais le son est aussi travaillé que le
précédent. L’album reçoit un accueil plutôt mitigé.
Retour triomphal en Jamaïque (1978)
Avant une grande tournée, Bob décide de revenir au pays natal, en avril 1978. Malgré la guerre civile et la répression, il organise avec le Peace Movement jamaïcain, le One Love Peace Concert, pour réunir et réconcilier les opposants politiques de l’époque, y compris ses propres agresseurs.
Babylon by Bus, son 6ème album et 2ème live (1978)
La même année, sort Babylon by Bus, sixième album et second live de Bob Marley and the Wailers. Il s’agit également du premier et unique double album enregistré au cours de concerts européens dans le cadre du Kaya Tour en juin 1978.
Survival, son 7ème album (1979)
Enfin, en 1979, Survival, le septième album. C’est l’aboutissement du rêve que le chanteur a réalisé l’année précédente : se rendre en Ethiopie. Marley consacre tout l’album à l’Afrique avec des chansons engagées enregistrées en totalité au Tuff Gong Studio. Suit une tournée principalement américaine.
Cancer généralisé (1980)
Mais ses problèmes de santé le rattrapent avec cinq nouvelles tumeurs : son cancer s’est généralisé. Marley garde le secret et poursuit sa tournée au prix de terribles souffrances. Après un malaise, il est transporté à l’hôpital. Ses jours sont comptés, mais il décide de poursuivre la tournée.
Son dernier concert à Pittsburg (1980)
La même année, il chante lors de la cérémonie marquant l’indépendance du Zimbabwe, honneur suprême. Enfin, en septembre 1980, à Pittsburg, il trouve la force de donner son dernier concert. Sa dernière chanson : Redemption song.
Sa mort
Le 11 mai 1981, Bob Marley s’éteint à Miami, à 36 ans. La Jamaïque lui apporte les honneurs, lui offre des funérailles nationales et même l’Ordre du mérite. Artiste exceptionnel et visionnaire, son message de paix et de partage oeuvre encore aujourd’hui. Et bien après sa mort, il demeure l’un des musiciens les plus connus, notamment pour avoir ouvert la porte du reggae à la planète entière et fait découvrir le mouvement rastafari.
Sources:wikipedia