En arrivant au Burkina, pour ce cinquantenaire du FESPACO, j’avais une connaissance vague des musiciens du pays. Car, en plus de ma casquette de critique de cinéma Africain, je suis un passionné de musique, c’est connu. Tout cela se trouve dans mon baluchon de journaliste culturel Guinéen.  Donc, à travers des Tv qui diffusent la musique Africaine, je pouvais reconnaitre les chanteurs Dez Altino, Imilo le Chanceux… pour la nouvelle vague et celui que j’écoutais le plus dans la musique du pays des Hommes intègres, c’est sans doute, le très respecté, Abdoulaye Cissé. Et j’ai pu retrouver une chanson du chanteur manding à la voix unique dans le documentaire d’auteur ‘’Les orphelins de Sankara’’ de Géraldine Berger sur lequel, j’ai, d’ailleurs, écris une critique au compte de la plate-forme www.africine.org. Croyez-moi que la guitare sèche d’Abdoulaye Cissé, malgré sa vieillesse, et sa voix, donnent une autre dimension émotionnelle au cinéphile.

Figurez-vous, je ne m’éloigne pas du sujet. Car, il s’agit du chanteur Dicko Fils. Ça valait  le détour. Bon, y’a quelques années, je crois, je tombe sur émission TV dont l’invité est Dicko Fils du Burkina. Je suis, tout de suite, captivé par la prestance du chanteur qui joue, en même temps, du Ngoni, instrument à cordes d’une mélodie unique. Mais, la voix pointue et chaleureuse du chanteur Poulakou, (Haali Poular) qui véhicule ses messages en Maninka et en Morè, langue des Mossi, en plus du Français. Dicko Fils répond, calmement, aux questions du journaliste. Disons que je détecte chez lui, tout ce que je respecte chez un Artiste. La clarté et la maitrise de ce qu’il veut exprimer. Et le clip qui a été diffusé finit par me convaincre, dans une moindre mesure, que ce Dicko Fils là, a du talent pur. Mais, pour asseoir, définitivement, ma conviction, je décide d’écouter la musique et de voir des clips du chanteur sur YouTube. Ce que je découvre finit par avoir raison de moi qui suis, généralement, très critique. Voilà ce que j’avais comme opinion sur ce chanteur qui se distingue par ses costumes traditionnels et qui propose une alchimie entre la musique traditionnelle et les sonorités du moment avec des textes poignants sur les fats sociaux.

La rencontre avec Dicko Fils à Ouaga

Dès mon arrivée à Ouagadougou, par le canal des journalistes culturels de la place, j’ai essayé d’avoir son contact. Premier point positif pour l’Artiste, tous les journalistes avec qui j’ai parlé de lui, sont unanimes à reconnaitre que c’est un garçon simple, accessible et respectueux des autres… Ok, me, dis-je, et je compose le numéro de téléphone de Dicko Fils. Il décroche, avant que je ne finisse de me présenter, il me répond ‘’Ok grand frère, indiquez-moi où vous êtes et je viens vous rencontrer.’’ . Je lui ai, donc, indiqué où je suis. Peu de temps après, il arrive à l’entrée de mon hôtel dans une grosse cylindrée, V8 bleu foncé.  Après les salutations d’usage. Je découvre un garçon au visage juvénile, de taille moyenne, avec qui j’ai échangé pendant plus d’1h. On a parlé de musique Burkina et musique Guinéenne. Il me tend son téléphone avec un clip d’une chanson remake du titre culte ‘’ Sayahata yèto’’de feu Sékouba Fatako. J’étais, agréablement, surpris. La version de Dicko Fils de ‘’Sa yahata Yèto’’ est une autre ode à l’amour, cadencé avec un break sur le coupé décalé, une invite à l’ambiance. Mention spéciale à la flute pastorale qui donne une coloration musicale XXL dans son genre. Quand j’ai fini de voir le clip, j’ai été, encore, plus impressionné par l’énergie que le chanteur Burkinabè a déployée pour réussir l’interprétation. On peut écrire que le chanteur Bukinabè s’est approprié le chant de feu Sékouba Fatako de Guinée. Comme quoi la musique n’a pas de frontière, j’étais très admiratif… Moi, aussi, je lui indiquais les chansons d’écouter et de voir les clips du groupe traditionnel, Djèrè Foutah, dont j’ai la prod, depuis un moment. Ainsi, nous avons décidés, en commun accord de faire quelque chose ensemble pour la musique. On va y travailler. Faire un vrai pont  musical solide entre la Guinée et le Burkina. Je dois noter que j’ai été impressionné par son talent avant de le voir et je l’’ai été plus quand je l’ai rencontré. il ‘invite à voir show sur l’avenue Kwamé Nkruma pour le FESPACO

Dicko Fils, je le résume en trois mots : Talent, Humilité, Ouverture. Voilà ce que j’ai à noter en l’approchant… je vous proposerai son interview sur www. podiumagazine.com.et www.leconakryka.net .

Faut que je me dépêche pour que je sois Plus Près de… Un autre m’attend.

Marco Ibrahim  

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